Le stress ? Oui, mais pas l’anxiété

Un dossier à rendre au travail, des soucis avec votre enfant qui n’en fait qu’à sa tête…, il nous arrive à tous d’être stressés. Rien d’anormal à cela… jusqu’à un certain point. Lanxiété peut en effet parfois devenir réellement « maladive » et nous empêcher de fonctionner au quotidien. Véritables « pathologies de l’angoisse », les troubles anxieux ont un impact important sur la qualité de vie et toucheraient chaque année 15 % des 18 à 65 ans (1).

De l’angoisse aux troubles anxieux

Simple angoisse passagère ou véritable trouble anxieux ? La frontière est parfois mince. On considère toutefois que l’anxiété devient pathologique lorsqu’elle est envahissante et a un impact sur la vie sociale, familiale ou professionnelle. En bref, lorsqu’elle est handicapante. Les personnes souffrant de troubles anxieux ont conscience que leurs peurs sont irraisonnées et n’ont pas de fondement logique. Elles finissent pourtant irrémédiablement par mettre en place des stratégies pour éviter la source de leur anxiété. Il peut par exemple s’agir d’une personne qui refuse d’aller à un rendez-vous important parce qu’elle est terrifiée à l’idée de devoir interagir avec d’autres personnes ou encore de quelqu’un qui refuse de dormir à l’hôtel par peur des araignées qu’il pourrait trouver sous son lit.

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Phobies, TOC ou trouble panique ?

On distingue 6 catégories de troubles anxieux :

  • Les phobies spécifiques : l’angoisse est dirigée vers une situation ou un objet spécifique (les araignées, l’eau ou les vols en avion par exemple).
  • La phobie sociale : la personne ressent une angoisse importante à l’idée de devoir interagir avec d’autres personnes.
  • Le syndrome de stress post-traumatique : la personne revit constamment une situation traumatisante à travers des rêves ou des souvenirs envahissants.
  • Les troubles paniques : la personne est frappée d’attaques de panique (sentiment intense de danger imminent) imprévisibles et incontrôlables.
  • Le trouble d’anxiété généralisé : la personne est dans un état d’inquiétude constante et incontrôlable.
  • Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) : suite à des pensées obsessionnelles, la personne ressent le besoin d’effectuer des rituels sous forme de comportements (se laver les mains plusieurs fois) ou de pensées (réciter une liste sans se tromper) pour conjurer l’angoisse.

Médicaments et psychothérapie

Les traitements médicamenteux à base d’anxiolytiques – et notamment de benzodiazépines – permettent de soulager l’anxiété rapidement. Le risque important de dépendance en limite toutefois l’usage à quelques semaines. Les antidépresseurs, quant à eux, constituent le traitement médicamenteux de choix pour traiter la majorité des troubles anxieux. Les psychothérapies et en particulier les thérapies cognitivo-comportementales permettent également de travailler sur les « mécanismes de pensée erronés » à l’origine de l’angoisse ou encore de confronter progressivement la personne à ses peurs en vue de les faire disparaître.

Un traitement combiné

Inutile de choisir entre ces deux approches ! La combinaison d’une prise en charge médicamenteuse et d’une psychothérapie serait tout simplement la meilleure solution.

(1) Haute Autorité de Santé (HAS). Affections psychiatriques de longue durée - Troubles anxieux graves. Juin 2007.