Le tabagisme en France :

En France, 31,8% de la population fume. Cela représente environ 11 millions de personnes. (27 ,7% des femmes et 36,2% des hommes). Cette situation s’est aggravée pendant la crise sanitaire. En 2020, pour la première fois depuis 2016, le nombre de fumeurs n’a pas baissé. Le nombre de fumeurs quotidiens a même eu tendance à augmenter. Le tabac est un mal qui pèse lourd sur notre population. Il est à l’origine de 75 000 décès chaque année. Soit 13% des décès en France.

  • C’est la première cause de mortalité évitable du fait des effets dévastateurs du tabac sur notre santé.

Quels effets du tabac sur notre santé ? :

A chaque bouffée de cigarette, le fumeur respire de nombreux produits toxiques qui s’attaquent au système respiratoire. Le fumeur respire un air chargé de produits toxiques qui agressent les cellules tapissant les parois des organes du système respiratoire : nez, bouche, gorge, trachée, bronches et poumons. Les goudrons inhalés via la fumée de cigarette se déposent dans les bronches et poumons des fumeurs, provoquant une diminution importante du souffle. Le monoxyde de carbone se fixe aux globules rouges et perturbe l’oxygénation de l’organisme, diminuant votre résistance à l’effort et votre énergie. Les substances irritantes telles que l’acétone entraînent une inflammation des bronches et vous font tousser.

La fumée de cigarette est une agression directe du système respiratoire qui explique la survenue chez les fumeurs de différents types de maladies :

  • Maladies infectieuses : les fumeurs font plus fréquemment des otites, sinusites, angines, bronchites, grippes et pneumonies ; ce risque est d'autant plus élevé que leur consommation est importante.
  • Maladies inflammatoires : il s'agit essentiellement de bronchites chroniques et d'emphysèmes (dilatation permanente des alvéoles pulmonaires) ; ces maladies sont dues à la destruction progressive des bronches et poumons des fumeurs par le tabagisme.
  • Maladies allergiques : la maladie asthmatique est plus fréquente et plus grave chez les fumeurs ; il en est de même du rhume des foins.
  • Maladies cancéreuses : la fumée de cigarette provoque des cancers dans tout l’appareil respiratoire : lèvres, langue, gorge, cordes vocales, trachée, bronches, poumons, etc. Le risque de cancer augmente en fonction de la quantité de tabac fumée et du nombre d’années de tabagisme, le nombre d’années étant le facteur le plus important.

Savoir procéder par étapes :

Même si l’arrêt définitif du tabac est préférable, il est toutefois important de se fixer des objectifs atteignables. Vous pouvez commencer par réduire progressivement votre consommation avant d’arrêter définitivement. La réduction progressive peut se faire par des petits défis personnels : comme supprimer la cigarette du matin, ou celle qui suit les repas. Il est aussi important de s’occuper l’esprit et les mains pour réussir à se détourner du tabac. N’hésitez pas à solliciter le soutien de vos proches en leur demandant par exemple de ne pas fumer en votre présence ou de vous rappeler régulièrement les raisons de votre arrêt. Quand la volonté ne suffit pas, il existe des solutions pour vous aider. Les substituts nicotiniques tels que les patchs, ou les gommes à mâcher doublent vos chances d’y arriver. Parlez-en à un professionnel de santé.  

Les professionnels de santé, des alliés de taille dans votre arrêt du tabac

Des professionnels de santé sont disponibles et formés pour vous accompagner dans l’arrêt du tabac. Ils peuvent vous aider à faire un point sur votre situation, choisir avec vous la méthode la plus adaptée pour arrêter et assurer le suivi de votre sevrage tabagique.  Les chances de succès sont plus importantes quand on est accompagné, bien préparé et que l’on bénéficie de conseils pour arrêter de fumer.

Arrêter le tabac n’est pas une démarche facile, il s’agit de réapprendre à vivre sans la cigarette. On doit se débarrasser de réflexes conditionnés et d’automatismes acquis pendant les années de tabagisme. En étant soutenu, vous êtes plus à même de surmonter ces difficultés.

Être bien informé permet également de comprendre les réactions de votre corps. Par exemple, ce que vous interprétez comme un manque de volonté peut être un signe de dépendance physique trop importante à la nicotine. Se faire aider est également un moyen de reconsidérer vos craintes face à l’arrêt. N’hésitez pas à partager vos doutes et vos aspirations avec d’anciens fumeurs qui vous feront part de leur propre expérience ainsi que de leurs « trucs » et conseils pour arrêter de fumer.

L’accompagnement par un professionnel de santé augmente de 70% vos chances d’y arriver.