En France, 30% de la population adulte, 11 à 17% des adolescents et 6 à 9% des enfants sont concernés par les allergies au pollen.
Celles-ci se manifestent particulièrement dès le début du printemps, avec les premières floraisons, jusqu’au mois de septembre, voire jusqu’à l’automne (si l’été indien s’installe).
Une allergie saisonnière, parfois complexe, à ne pas négliger (en particulier si vous êtes asthmatique) et pour laquelle vous allez découvrir qu’il existe certaines astuces simples à observer pour passer cette période de manière beaucoup plus sereine !
Une hypersensibilité à un ou plusieurs pollens
En suspension dans l’air, les pollens émis par les plantes en période de pollinisation rentrent en contact avec les muqueuses et, reconnus comme allergènes par le système immunitaire, déclenchent une réaction allergique.
Picotements du nez et des yeux, œil rouge et larmoiements, maux de tête, éternuements à répétition, nez bouché… constituent les manifestations diverses de cette réaction allergique. Parfois (dans une moindre mesure) des démangeaisons du palais, de la gorge, des oreilles (obstruction des trompes d’Eustache) peuvent survenir. Un urticaire ou une crise d’asthme dans les cas les plus extrêmes peuvent apparaître dans les minutes ou les heures qui suivent l’exposition.
Une hypersensibilité saisonnière
On distingue trois grandes catégories de pollens, dont la présence varie dans l’atmosphère selon la région et le calendrier de pollinisation :
- Les pollens de graminées : responsables de plus de 75% des allergies polliniques, ils sont très présents sur l’ensemble des régions françaises de mai à juillet.
- Les pollens d’arbres (Les plus allergisants : cyprès, bouleau, chêne, frêne, platane, charme, aulne, olivier.) : en avril, les pollens de bouleau se disséminent sur toutes les régions du Nord-Est de la France, en mars dans les Alpes et en avril le sud-ouest, sévissent les pollens des platanes tandis que dans les régions du sud, apparaissent les pollens de cyprès au mois de février – mars avec les pollens de chêne.
- Les pollens d’herbacées (Les plus allergisants : ceux de l’ambroisie et de l’armoise.)
Par exemple, les pollens d’urticacées sont eux présents dans le bassin méditerranéen pendant toute la période estivale.
Les allergies au pollen portent ainsi sur un ou plusieurs pollens, car il ne faut pas oublier que certaines allergies croisées existent également en ce qui concerne certains pollens.
Une hypersensibilité évitable à condition d’anticiper
Vous êtes allergique aux graminées, arbres et herbacées ? Vous souhaitez évitez une exposition brutale et passer enfin un début de printemps serein, sans éternuer, vous gratter ou avoir le nez bouché ? Voici quelques conseils à suivre pour améliorer votre quotidien des mois à venir.
- Avant de sortir, ou de partir en week-end, renseignez-vous sur le niveau d’alerte au pollen où vous comptez vous rendre. Vous pouvez consulter le calendrier pollinique pour évaluer les espèces de pollens en circulation, (voir les cartes de diffusion des pollens par ville). Attention, si vous souffrez d’asthme d’origine allergique, veillez à avoir votre traitement avec vous !
Si vous prenez la voiture, roulez fenêtres fermées.
- Ne jouez pas les téméraires et évitez de tondre la pelouse ou de vous balader sur un terrain fraîchement tondu.
- Reportez votre séance de sport ou d’activité physique de plein air lors des pics de pollens annoncés.
- Ne faîtes pas sécher vos vêtements en extérieur : ils pourraient se charger d’allergènes présents dans l’air.
- Aérez votre domicile de préférence à l’aube et à la tombée de la nuit, périodes où les émissions de pollens dans l’air sont les moins fortes.
- Douchez-vous le soir pour éliminer les pollens qui se sont accrochés aux cheveux et au corps durant la journée.
Et n’oubliez pas également que la pollution est un facteur aggravant de l’allergie !
Une allergie à ne pas prendre à la légère
Ne laissez pas trainer un rhume des foins qui vous fatigue, voire vous oppresse et diminue vos capacités physiques. Certaines solutions naturelles, en complément de traitements anti histaminiques en vente libre sont généralement efficaces mais parfois peuvent ne pas suffire. Si les symptômes ne s’améliorent pas, consultez votre médecin car une crise d’asthme peut alors survenir, celle-ci beaucoup moins anodine qu’une simple allergie. C’est peut-être le moment d’identifier à quoi est du votre allergie respiratoire.
