L’activité physique possède des bénéfices importants sur la santé pour les patients atteints de cancer, qu’elle soit pratiquée avant, pendant ou après les traitements.

 

L’activité physique diminue le risque de cancer

En prévention, la pratique d’une activité physique régulière et suffisante est associée à une diminution du risque de cancer du côlon, du sein et de l’endomètre. Il est recommandé de pratiquer au moins 30 minutes d’activités physiques dynamiques par jour pour les adultes – au moins une heure par jour pour les enfants – et de limiter les activités sédentaires. En complément, il est recommandé de faire 2 fois par semaine des activités de renforcement musculaire, d’assouplissement et d’équilibre.

L’activité physique est reconnue comme thérapeutique non médicamenteuse

Depuis 2011, la Haute Autorité de Santé a reconnu l’activité physique comme une thérapeutique non médicamenteuse. Elle fait également partie des soins de support proposés aux patients en complément des traitements médicamenteux.

Les médecins ont la possibilité de prescrire une activité physique à leur patient

Depuis le 1er mars 2017, les médecins ont la possibilité de prescrire de l’activité physique et sportive à leurs patients souffrant d’une affection de longue durée (cancer, diabète, AVC, etc.). Créée par la Loi de modernisation du système de santé de janvier 2016, cette reconnaissance officielle du sport comme une thérapeutique non médicamenteuse a depuis été inscrite dans le code de la Santé publique (article L. 1172-1).

L’objectif affiché du Sport sur Ordonnance est de prévenir et réduire les facteurs de risque et les limitations fonctionnelles liées à la maladie.

 

Bien que le sport sur ordonnance soit une belle est grande avancée pour les médecins et les patients, le décret ne prévoit pas encore de prise en charge par l’Assurance Maladie.

L’activité physique est un remède contre la fatigue en cancérologie

L’activité physique est le seul traitement ayant prouvé son efficacité dans la prise en charge de la fatigue chez les patients atteints de cancer. La fatigue est de loin le symptôme le plus fréquemment ressenti par les patients atteints de cancer. Elle touche jusqu’à 99 % des personnes lors des traitements de radiothérapie ou de chimiothérapie et une de ses caractéristiques est de pouvoir persister durant des mois, voire des années après la fin du traitement, sous la forme d’un syndrome de fatigue chronique. De nombreuses études ont prouvé que l’activité physique a un impact positif sur la fatigue en cancérologie : elle diminue d’environ 25% le symptôme quel que soit le moment de la prise en charge (pendant ou après les traitements) et quel que soit le stade du cancer.

 

L’activité physique améliore la qualité de vie pendant et après les traitements du cancer

La pratique d’une activité physique régulière contribue à améliorer la qualité de vie pendant et après le cancer (meilleure tolérance aux traitements, réduction de la fatigue, des douleurs et de l’anxiété…).

 

L’activité physique contribue au plaisir

L'activité physique a également impact positif sur le plaisir et le bien-être. Ces effets peuvent être ressentis dès les premières séances. L'organisme libère des hormones, comme les endorphines et la dopamine au bout de 15 à 30 minutes d'effort soutenu, procurant ainsi un sentiment de bien-être. Ce sont ces hormones qui rendent l'activité physique addictive. 

L’activité physique améliore la condition physique des patients

La pratique d’une activité physique a un rôle important sur l’amélioration de la condition physique des patients :

  • Amélioration de la composition corporelle

Pratiquée pendant ou après les traitements, l’activité physique permet un maintien voire une augmentation de la masse musculaire et une réduction de la masse grasse.

  • Amélioration des capacités cardio-respiratoire

Les programmes d’activité physique d’intensité au moins modéré, poursuivis sur le long terme ont une incidence positive significative sur les capacités cardio-respiratoire des patients.

  • Amélioration des aptitudes musculaires

L’activité physique, grâce à des exercices de de renforcement musculaire pendant et après les traitements permet d’augmenter la force et l’endurance musculaire des groupes musculaires sollicités.

L’activité physique a un rôle positif sur le plan social

L’activité physique joue un rôle important de socialisation, pratiquée en groupe, elle réduit l’isolement. Elle réinscrit les pratiquants dans une dynamique de projet et favorise la réinsertion sociale, le retour à la vie sociale, familiale et professionnelle.

 

L’activité physique permet de réduire les risques de rechute

Dans le cadre d’une prise en charge globale des patients touchés par un cancer, l’activité physique apporte un bénéfice en termes de survie, qu’elle soit pratiquée pendant ou après les traitements. La pratique d’une activité physique permet une diminution du risque de rechute, notamment pour les cancers du sein, de la prostate et du côlon.

 

L’activité physique prévient l’apparition de lymphœdème

Contrairement à ce que l'on a pu dire pendant des années, les femmes atteintes d'un lymphœdème peuvent poursuivre une activité physique qui sollicite leur bras, c'est même conseillé. 

D'après la Haute Autorité de Santé une activité physique adaptée en endurance ou en renforcement musculaire du membre supérieur pourrait prévenir l’apparition d’un lymphœdème, voire l’améliorer, mais ne l’aggrave pas. La pratique d'une activité physique améliore la mobilité de l’épaule, sans majoration des douleurs. Cette activité physique doit cependant être pratiquée de manière progressive en évitant la constriction du membre concerné.