La pratique d’exercices ciblés sur le renforcement musculaire et l’assouplissement, associée à une activité d’endurance modérée comme la marche, fait partie intégrante du traitement de l’arthrose du genou. Effectuée une à trois fois par semaine, elle a un effet bénéfique prouvé sur la mobilité, les douleurs et l’état général. Hormis cette activité structurée à but thérapeutique, qu’en est-il de la pratique d’un « vrai » sport, avec ses règles et ses contraintes, quand on souffre d’arthrose du genou?

 

Des conseils généraux à personnaliser avec un professionnel de santé

L’effet de la pratique du sport chez les personnes souffrant d’arthrose du genou n’a en réalité pas été beaucoup étudié par la recherche. Cependant, les progrès des connaissances anatomiques et différentes observations sur le développement de l’arthrose chez le sportif permettent aux experts d’avancer certaines lignes générales, que toute personne déjà atteinte d’arthrose du genou et son médecin pourront moduler en fonction du cas particulier.

Tout d’abord, il faut savoir que le degré de gravité de l’arthrose conditionne la capacité sportive : une arthrose très importante engendre des douleurs, des raideurs, des tuméfactions et donc une gêne à la pratique de la plupart des sports. Dans les cas plus modérés, les experts constatent qu’il n’y a pas de lien entre l’intensité des symptômes et le degré d’usure, ce qui va permettre ou non de pratiquer un sport de manière confortable.

 

Évitez les chocs et contraintes trop fortes sur le genou atteint

On sait aujourd’hui que les sports qui engendrent des impacts, des chocs répétitifs ou de fortes contraintes sur le genou, dans l’axe de la jambe ou en torsion, majorent le risque d’arthrose. Ils pourraient donc augmenter le risque du développement des symptômes chez une personne déjà atteinte. Différentes études ont ainsi montré que certains sports mettent les genoux à rude épreuve : le football, le basket, le handball, le rugby, le judo, la lutte, l’haltérophilie, les sports de raquette (tennis, squash), le ski nautique, la danse professionnelle et la course à pied de longue distance pratiquée intensivement ou à un niveau de compétition.

Le risque est majoré :

  • si ces sports sont pratiqués en plus d’un métier physique exigeant pour les genoux
  • s’il existe un mauvais alignement des genoux, une faiblesse musculaire ou un surpoids.

Par contre, les sports qui améliorent la fonction musculaire tout en évitant les pics de stress sur les articulations permettent à celles-ci de se stabiliser. Les sports remplissant ces critères et recommandés aux personnes atteintes d’arthrose du genou sont des disciplines à impact faible comme le cyclisme en terrain confortable, la marche nordique, le ski de fond ou sur pistes faciles, la natation ou la plongée.

 

Débutant? Attention aux gestes incorrects

Une personne atteinte d’arthrose du genou qui poursuit ou reprend un sport sera moins gênée et moins à risque de problèmes articulaires que celle qui la commence. En effet, une certaine force musculaire préexistante, tout comme une maîtrise technique de longue date, permettent de diminuer le risque de lésions et de douleurs.

Il est enfin toujours important d’adopter un équipement de qualité qui absorbe au maximum les chocs, par exemple, de bonnes chaussures de sport, pour réduire la charge imposée aux genoux.

En conclusion, un dernier conseil de bon sens : quel que soit le sport, si sa pratique entraîne régulièrement d’importantes douleurs, il faut y renoncer et s’essayer à un autre, de préférence avec l’orientation du médecin ou du kinésithérapeute.