L’intolérance au gluten, c’est quoi ?

Le gluten est une protéine contenue dans le blé, l’orge, le seigle et l’avoine. La maladie cœliaque, ou intolérance au gluten, est une maladie auto-immune qui survient chez des personnes génétiquement prédisposées. Chez ces personnes, l’ingestion de gluten provoque une réaction inflammatoire dans l’intestin grêle dont les parois sont attaquées. 

Suis-je intolérant au gluten ?

Chez l’enfant, les symptômes sont souvent flagrants : diarrhée chronique, manque d’appétit, retard de croissance… Chez l’adulte, ils sont plus discrets ou atypiques : ballonnements, douleurs musculaires, etc. Ce qui explique que seuls 10 à 20 % des malades sont diagnostiqués.

Il est pourtant important de détecter et de traiter cette maladie car, outre les symptômes digestifs, elle peut provoquer des carences nutritives (manque de fer, de calcium, de vitamines E, D…) et toute une série de complications à plus long terme.

Pour poser le diagnostic, le médecin cherchera des anticorps spécifiques de la maladie dans le sang et effectuera, si ces anticorps sont présents, une endoscopie avec prélèvements de la paroi de l’intestin grêle.

Y a-t-il un traitement ? Que manger ou ne pas manger quand on est intolérant au gluten ?

Le seul traitement connu est la suppression totale et définitive du gluten de l’alimentation. Grosso modo, le malade cœliaque doit donc éviter à vie tous les produits contenant du blé, de l’orge, du seigle ou de l’avoine (même si les avis divergent encore sur l’avoine). On pense d’abord aux pâtes, pain, pizzas, biscuits, pâtisseries… Simple, non ? Pas tant que ça.

La chasse au gluten est ouverte

En réalité, ce régime s’apparente souvent à un vrai jeu de cache-cache. Le gluten se cache partout, et surtout dans les aliments industriels (même la charcuterie !). Le mot d’ordre : sortez vos lunettes, épluchez les étiquettes et traquez les ingrédients cachés (les épaississants, les liants, c’est aussi du gluten). Relisez régulièrement la composition des produits que vous avez adoptés : elle peut changer. Et n’hésitez pas à consulter un(e) diététicien(ne) : il/elle vous donnera des conseils pratiques et vous aidera à maintenir une alimentation équilibrée.

Mais il y a aussi de bonnes nouvelles !

Il y a plein de bonnes choses qu’un intolérant au gluten peut manger sans problème : fruits frais, légumes frais, poisson frais, viande fraîche… Il existe des alternatives aux produits interdits : on peut remplacer les pâtes par du quinoa et on fait de très bons gâteaux avec de la farine de riz. Il est important d’avoir recours à ces alternatives pour éviter les carences en fibres, par exemple.

Autre raison de se réjouir : la plupart des enseignes de grande distribution ont développé une gamme de produits sans gluten. Et sur Internet, le choix est encore plus vaste. Ces articles sont souvent chers mais une intervention de la Sécurité sociale est prévue.

Bien vivre avec une intolérance au gluten, c’est peut-être juste adopter une alimentation saine et être un chouïa créatif...