Asthme et qualité de l’air : quel rapport ?

L’asthme est d’origine allergique chez 70 à 80% des adultes asthmatiques et chez 95% des enfants atteints. Le facteur environnemental joue donc un rôle capital parmi les facteurs déclenchant de la crise d’asthme, en particulier les polluants domestiques et atmosphériques.
Surveiller la qualité de l’air et sa teneur en pollen apparaît alors comme un moyen astucieux de se prémunir contre une crise d’asthme, en anticipant pour l’asthmatique le niveau de risque auquel il s’expose.

Quelles applications pour surveiller la qualité de l’air ?

Il existe des applications pour smartphones en capacité d’indiquer le niveau de qualité de l’air ainsi que celui des pollens ville par ville. Elles fonctionnent d’ailleurs toutes plus ou moins en partenariat avec le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA).

  • Deux applications gratuites : Alertes Pollens et Allergik :

 Développée par C3 Digital, Alertes Pollens est une nouvelle application des laboratoires Stallergenes Greer à destination des personnes souffrant d’allergies respiratoires. Elle propose de nombreuses fonctionnalités : réception automatique des bulletins d’alertes polliniques du RNSA (niveaux de 0 à 3) par département et par pollen, affichage des indices de pollution du réseau routier et en zone urbaine, conseils pour gérer son allergie au quotidien, bulletin météo, qualité de l’air, géolocalisation.

 Quant à Allergik, il s’agit d’une application initialement développée autour des allergies croisées. Celle-ci a fait peau neuve depuis 2016 pour proposer à travers un nouveau design plus intuitif et ludique : la géolocalisation, la possibilité de connaître son risque allergique en créant son profil, d’améliorer son suivi en paramétrant les rendez-vous et traitements médicaux et des informations sur les principales allergies croisées.
                                                  


Et la qualité de l'air intérieur, on en parle ? 

La qualité de l’air que nous respirons à l’intérieur de nos habitats, nos écoles, nos établissements publics, nos bureaux, nos moyens de transports n’est pas plus pure qu’à l’extérieur : l’air y est en moyenne 5 à 10 fois plus pollué.

En effet, aux allergènes susceptibles de provoquer des réactions allergiques (acariens, poils d’animaux, moisissures…) présents dans l’air ambiant, s’ajoutent les polluants domestiques utilisés au quotidien. Ces polluants fragilisent les occupants et augmentent le risque d’apparition de symptômes allergiques (tabacs, produits d’entretien, …). Attendu que nous passons, comme nos enfants, plus de 70% de notre temps dans un espace clos, des précautions et des réflexes simples sont donc à adopter pour améliorer la qualité de l’air de nos intérieurs et diminuer ainsi le risque de déclencher une crise d’asthme.

  • Aérez quotidiennement pendant 10 minutes, été comme hiver, à l’aube ou à la tombée du jour (périodes où les émissions de pollens dans l’air sont les moins fortes) ;
  • Ne fumez pas à l’intérieur, même avec les fenêtres ouvertes ;
  • Evitez les tapis et moquettes, surtout dans les chambres ;
  • Munissez-vous de protections anti acariens et lavez soigneusement la literie, les peluches et textiles d’intérieur ;
  • Assurez-vous que la personne asthmatique ne soit pas dans un environnement poussiéreux, ni dans une pièce contenant des produits toxiques (garage, cave, grenier… ) ;
  • Limitez au maximum les produits dégageant des odeurs : bougies parfumées, encens, lessives parfumées, parfums d’intérieur, etc ;
  • Ne bloquez pas les systèmes d’aération et procédez à un entretien régulier ;
  • Avant le début de chaque hiver, faites vérifier vos appareils à combustion ;
  • Limitez l’utilisation des produits chimiques et respectez les conditions et doses d’utilisation.