Aaaaatchoum ! Et voilà, c’est reparti : yeux qui piquent, nez qui coule, maux de tête, éternuements à répétition… Mes allergies au pollen sont de retour ! Normal - me direz-vous - puisque le Printemps a démarré en avance et les pollens aussi !

Je vais donc reprendre comme chaque année mon traitement antihistaminique pour calmer ces symptômes et éviter d’avoir mes yeux à nouveau tout gonflés. Cependant, l’an dernier, certains remèdes naturels complémentaires m’ont vraiment simplifié la vie au quotidien. C’était quoi déjà ?

 

L’homéopathie, un allié à ne pas négliger

En prévention, en complément ou dans l’attente d’une consultation médicale, un traitement homéopathique peut être utilisé pour lutter contre certains symptômes de l’allergie.

Pour prévenir les allergies durant la période de pollinisation, prendre une dose de Pollens 30ch par semaine, deux à trois mois avant et pendant toute la période, est recommandé.

Ensuite, selon les symptômes présentés, un protocole thérapeutique différent sera appliqué :

  • Face à tout syndrome allergique général, il sera recommandé de prendre systématiquement en association : Pollens 15chApis mellifica 9ch et Poumon histaminum 15ch.
  • Si l’écoulement nasal est abondant et irritant, que vos yeux picotent et larmoient, Allium cepa 9ch sera alors ajouté.
  • Si l’écoulement nasal est normal, peu irritant, et si le larmoiement est irritant, c’est Euphrasia 5 ch qui remplacera Allium cepa.
  • Si le palais démange, Sabadilla 9ch finira de compléter le traitement.

Plus confidentiel, le traitement à base de macérat glycériné 1dh de bourgeons de Cassis (Ribes nigrum) pourra vous être prescrit en prévention comme en curatif. Ce dernier est traditionnellement utilisé comme anti-inflammatoire sur les problèmes articulaires et comme anti-allergique. Quelques gouttes dans un peu d’eau deux fois par jour suffisent. Attention, ce-dernier est contre-indiqué chez l’enfant, la femme enceinte et les personnes en phase de sevrage alcoolique. N’hésitez pas à demander conseil auprès de votre médecin.

 

Des plantes à la rescousse

Certaines plantes présentent un intérêt pour lutter contre les allergies et viennent, notamment, renforcer l’efficacité du traitement antihistaminique sur certains symptômes.

  • Le Plantain

Il existe plusieurs espèces de Plantains (Plantago major, Plantago lanceolata, Plantago Psyllium) qui présentent tous les mêmes vertus médicinales.

Traditionnellement connus pour leurs propriétés antibactériennes, émollientes et anti-inflammatoires sur les muqueuses, ils sont aussi un excellent produit contre la toux grâce à leur action anti-spasmodique. Ils soignent les allergies oculaires et cutanées, leur usage d’ailleurs le plus répandu est le lavage des yeux fatigués ou atteints de conjonctivite.

Par conséquent, on le conseillera avec du Cassis en cas de rhume des foins, avec ou sans congestion oculaire, au moins un mois avant l’arrivée des pollens auxquels on est sensible.

En infusion, en usage externe, en cataplasme, le plantain agira différemment selon le mode d’administration choisi. N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien pour les posologies. Sachez par exemple que la tisane de plantain est déconseillée chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 6 mois.

  • La grande Camomille

La Partenelle ou la grande Camomille ne doit pas être confondue avec la camomille allemande ou la camomille romaine qui n'ont pas les mêmes propriétés.

Celle-ci est appréciée pour son action efficace contre les maux de têtes, l’absence de menstruation ou les douleurs rhumatismales. Elle peut être utilisée en infusion ou sous forme de gélules de plantes pour lutter contre les maux de tête déclenchés fréquemment par les allergies au pollen.

Elle ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte et les personnes allergiques aux plantes appartenant à la famille des astéracées (comme la marguerite, ou le pissenlit). Ayant également des effets antiplaquettaires, il est déconseillé de la consommer avec des plantes, des compléments ou des médicaments ayant une action anticoagulante ou antiplaquettaire.

N’oubliez pas : les plantes sont nos amies… sous certaines conditions ! N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin en cas de doutes.

 

Et les huiles essentielles dans tout ça ?

Certaines huiles essentielles peuvent vous apporter un certain confort respiratoire. Sans être exhaustif, je vous parlerai ici de deux huiles essentielles de la famille des camomilles.

  • L’huile essentielle de Tanaisie annuelle (Tanacetum annuum)

D’une belle couleur bleue, cette huile essentielle est un puissant antihistaminique. Il est recommandé d’en mélanger une à deux gouttes dans un peu de miel et d’avaler de ce mélange deux à trois fois par jour pendant sept jours. Il est également possible de l’appliquer pure, une à deux gouttes localement sur une inflammation ou une éruption cutanée. La tâche bleue qui se forme alors s’estompe au fur et à mesure de l’absorption par la peau. Elle est contre-indiquée chez la femme enceinte, allaitante, l’enfant de moins de 3 ans (moins de 7 ans pour la voie orale)

  • L’huile essentielle de Camomille Matricaire (Matricaria recutita)

Cette plante est connue pour ses vertus anti-inflammatoires et antispasmodiques. Son huile essentielle est plus puissante encore. L'huile essentielle de Camomille Matricaire efficace dans les problèmes de peau, d’inflammation urinaires, digestifs ou de douleurs menstruelles. Dans le cas d’une manifestation allergique, elle agit particulièrement sur les inflammations et démangeaisons cutanées et en interne sur l’état allergique global par son action antispasmodique.

Ainsi, en cas de rhinite ou d’éternuements à répétition, appliquez avec le pouce une goutte sur votre palais matin et soir ou bien respirez quelques secondes le flacon ouvert. Attention, son usage est proscrit chez la femme enceinte, l’enfant de moins de 1 an et les personnes allergiques aux plantes appartenant à la famille des astéracées.

Les huiles essentielles comme les plantes sont à manier avec précautions. Nous sommes tous d’accord, la première étape - surtout quand on connaît l’origine de nos allergies - est d’essayer de supprimer l’exposition aux allergènes . Les traitements viennent en complément pour vous soulager. N’hésitez pas à demander conseil à un spécialiste pour vous accompagner.